vendredi 25 février 2011

Mes toutes premières photocabine


Au réveil, à 10h30 ce matin du samedi 26 février !

Preuve que je suis vivante !

Lou, t'es la plus expérimentée en matière de photocabine, qu'est-ce que tu en penses ?
Tu me reconnais ?
Il faut que tu me donnes ton secret pour avoir des têtes si jolies ou si rigolotes à chaque fois.
T'es plus forte à ce jeu là.
Je t'embrasse.

jeudi 24 février 2011

Merci mille fois à tous !
Ceux que je connais et ceux que je ne connais pas.
Pour vos appels, vos messages et votre soutien.

Cela fait beaucoup de bien de savoir que l'on s'inquiète pour moi, qu'il y a des gens qui tiennent à moi et à me savoir vivante, en bonne santé et saine et sauve.
Je suis sûre que Auckland et l'île du Nord arriveront à me faire penser à autre chose et je vais continuer mon petit périple avec cet objectif.

Je vous remercie encore et vous embrasse tous.
Isy

mercredi 23 février 2011

Tremblement de terre à Christchurch, suite

La cathédrale avant (photo de la veille au soir) et après (photo du net):
Je suis ensuite allée aux jardins botaniques qui sont juste au bout de la rue où se trouve l'auberge. Beaucoup de gens s'étaient déjà rendus dans le parc puisqu'aucun morceau de brique ou de verre ne pouvaient leur tomber dessus.
Je ne suis pas restée longtemps car je me suis sentie bien seule. Tout le monde était accompagné. Les gens étaient en famille, entre amis, ou entre collègues. C'était un point de rendez-vous. Moi qui suis communicative en général, je ne suis allée vers personne. Et puis je ne me sentais pas de déranger les gens entre eux dans un tel moment. Je me suis assise dans la pelouse, j'ai observé et suis repartie à mon auberge et en fait c'est à ce moment que j'ai récupérer pull et écharpe.
J'ai proposé à Dean, un gars de l'auberge de venir avec moi aux jardins. Ce type était totalement secoué. Je n'ai jamais vu des mains trembler autant. Il est grand, pas très costaud mais plus âgé que moi et pourtant je me trouvais bien plus forte que lui, bien plus courageuse. Dans ces cas là, on réagit tous différemment et peu importe que l'on soit fort, grand ou petit, jeune ou plus âgé, on peut être complètement traumatisé ou pas du tout et garder la tête sur les épaules.
On s'est posé près d'un énorme sapin qui ne bougeait pas d'un chouilla lors des secousses et on était à l'abri de la pluie au cas où. Paul, un genre de baroudeur, chapoté, d'une soixantaine d'années s'est installé à côté de nous avec sa tente et son sac de courses sous le bras. On a fait connaissance. Il nous a offert de l'eau. Super sympas et très détendu, ce Paul. On a rigolé et essayé de détendre Dean qui flippait et se dressait comme un bâton avec les yeux écarquillés dès la moindre petite secousse.
On savait que l'on ne passerait pas la nuit prochaine à l'auberge, hors de question de toute façon, et comme je devais prendre mon avion le lendemain, je voulais récupérer mes affaires et les avoir avec moi cette nuit avant de ne plus pouvoir y retourner puisqu'un ordre d'évacuation de la ville était donné.
Nous sommes donc retournés ensemble à l'auberge et j'ai fait mon sac en quatrième vitesse.
Nous avons marché longtemps dans le parc, essayant de trouver l'endroit où des tentes étaient normalement installées pour recevoir les sans-abris. Sans succès. En fait c'était encore trop tôt.
Puis on rencontre Julia, une allemande de 24 ans également sans toit et Jill et son fils Mike, rencontrés sur le chemin qui nous ont proposé de passer la nuit chez eux !
Une belle maison, bien solide, dans la banlieue résidentielle de Christchurch. On était bien là.
On a rangé tout ce qui était tombé dans la maison, pris de l'eau où l'on pouvait pour la faire bouillir, récupéré l'eau de pluie qui s'est mis à tomber et on a mangé un peu. On a regardé les infos sur une petite télé. (Les grands écrans plats ne fonctionnaient pas, ha ha, car demandent plus de courant que ce qu'il n'y avait).
Nous étions totalement désarçonnés et attristés par ces images de Christchurch qui avait déjà vécu un gros tremblement de terre le 4 septembre dernier et commençait tout juste à se remettre de cette épreuve. Un troisième et il ne devrait plus rien rester de la ville... Tous ces immeubles encore debout ne demandent qu'à tomber, il doit y avoir tellement de fissures partout, visibles ou non. Il va falloir des années pour que la ville et ses habitants se remettent de ça et des milliards de dollars de réparation. Pour l'instant des dizaines d'équipe de secours étaient sur les lieux et essayaient de dégager les survivants coincés sous les décombres. Les journalistes annonçaient déjà 65 morts et des centaines de disparus.
L'armée était en chemin ainsi que des secours de toutes les villes alentours.
Nos hôtes ont descendu des matelas de l'étage et nous avons dormi dans le salon. Enfin, dormi...
Les secousses n'ont jamais cessé. D'intensité plus ou moins forte et plus ou moins longue mais dès qu'une durait plus longtemps et faisait vibrer la maison davantage, on se redressait en essayant de juger si celle-ci nécessitait que l'on sorte de la maison ou non. Bref on a dormi par dix minutes en gros. Au matin, Mike a amené Paul près du centre, Julia à son auberge pour qu'elle récupère ses affaires et moi à l'aéroport pour mon vol. Dean est resté car encore totalement traumatisé.
Sur le trajet, nous avons découvert encore de nouveaux dégâts, des églises et des magasins effondrés, des voitures sous les gravas. On avait l'impression de traverser une ville bombardée. Il y avait de l'eau boueuse partout qui inondait certaines rues et avait enlisé des véhicules. C'était un peu apocalyptique comme décor ! L'armée était là et bloquait l'accès au centre ville.

Quelques dernières secousses à l'aéroport, papa et maman au téléphone et à 14h30,j'étais dans l'avion pour Auckland. Cet aéroport a fait preuve d'une efficacité et d'une rapidité d'action redoutable. Des centaines de gens fourmillaient là-dedans essayant de trouver un vol au plus vite pour fuir et des billets étaient à vendre à $50. Des scènes de pleurs de joie de gens qui arrivaient à Christchurch pour retrouver leur famille se mêlaient aux scènes de panique de gens pressés de partir.
Je suis arrivée à 16h à Auckland puis à 17h30 à mon auberge qui nécessitait pour y accéder une nouvelle marche à pied avec le sac sur le dos...
Je suis arrivée totalement lessivée.
Une douche. Et un film français en centre ville (festival du cinéma français à Auckland, Wellington et Christchurch) pour me détendre. "L'Amour c'est mieux à deux" avec Clovis Cornillac, Virginie Effira. C'est pas très bien joué mais j'ai été bon public... J'avais besoin de rire.

Bref, je suis ressortie vivante de cet événement qui restera dans les annales et dans ma tête à tout jamais. Je me rends compte que j'ai été extrêmement chanceuse d'être dans un bâtiment récent qui m'a sauvé la vie car construit selon les normes sismiques, et puis d'avoir rencontré une famille sympas qui m'a accueillie et soutenue. Les images de ces dernières heures repassent en continu dans ma tête. Et pour certainement encore plusieurs jours.
Merci à tous pour vos messages et vos appels. Et si c'est votre cas, soyez heureux de vivre en France, un pays préservé de ce genre de catastrophe naturelle !
A la nôtre et à la Sainte Isabelle ! ;-)

Tremblement de terre à Christchurch, NZ

Salut tout le monde !

Je viens de vivre le jour le plus sombre de l'histoire de la Nouvelle-Zélande !
A 13h, ce 22 février, jour de la Sainte Isabelle, j'étais au premier étage de la bibliothèque de Christchurch, à surfer sur le net sur mon ordi portable.
Quand soudain, vraiment d'un seul coup, la terre s'est mise à secouer très, vraiment très fort. Le bâtiment entier s'est mis à vibrer et se déplacer d'un bord sur l'autre comme on secoue sa bouteille d'Orangina pour faire remonter la pulpe !
Comme les gens autour de moi, nous avons sauté sur les petits canapés de lecture qu'il y avait derrière nous et nous sommes éloignés des vitres. Nous étions accroupis et ballotés dans tous les sens. Impossible de tenir debout. J'ai du mal à dire combien de temps ça a duré exactement...
Dès que ça a commencé à se calmer, j'ai attrapé mes affaires, j'ai jeté un œil dehors et vu un immense nuage de poussière. Je me suis dirigée vers les escalators, sous le bruit assourdissant de l'alarme du bâtiment. Sur cette dizaine de mètres, j'ai vu que tous les livres de cette bibliothèque étaient tombés et plusieurs étagères qui ont dû faire dominos...
Nous sommes descendus rapidement mais calmement de l'immeuble. Il n'y avait plus de courant nul part. En sortant, j'ai partagé mes premières impressions avec une fille qui s'inquiétait déjà pour sa sœur. Je me suis dirigée vers la rivière qui traverse la ville. S'éloigner des immeubles était le plus important. On sait qu'il y a toujours des rappels, de nouvelles secousses après un tremblement de terre...
J'avais les jambes qui tremblaient, j'ai eu vraiment la trouille. De tomber avec le bâtiment, avec tous ces gens et que les vitres éclatent. Dans cette rue, les gens couraient de partout, criaient, pleuraient, téléphonaient à leur famille, leurs amis ou cherchaient leurs collègues. Moi je n'avais pas à m'inquiéter pour mes proches mais j'aurai vraiment aimé avoir des bras amicaux pour les serrer fort et pleurer un bon coup. J'ai gardé les larmes aux yeux et les jambes tremblantes longtemps car l'horrifiant spectacle et les secousses étaient loin d'être finis !...
Des hommes en gilet fluo étaient déjà là pour faire la circulation. Et sur mon chemin, j'ai commencé à voir tous les dégâts: des murs entiers par terre, des vitres brisées de partout, des statues écroulées. Et j'ai appris ensuite que la cathédrale de Christchurch a vu sa tour s'effondrer sur la place. Je n'étais qu'à quelques centaines de mètres de là. Dire que je l'ai prise en photo la veille au soir ! C'est incroyable. Et tellement dommage; elle était très belle cette église.
Avec 2 ou 3 personnes et pendant quelques secondes, j'ai dégagé quelques grosses briques d'une rue pour que les voitures puissent passer. En très peu de temps, il y avait des embouteillages partout. Sortir d'ici. Rentrer chez soi. Aller chercher ses enfants à l'école.
Ma direction était celle de mon auberge en bordure de centre ville. Les sirènes d'ambulance retentissaient sans discontinuer. Sur le chemin, chaque dizaine de mètres découvraient de nouveaux dégâts, des crevasses dans l'asphalte des rues et trottoirs, des fissures énormes dans les bâtiments, etc, etc... La vieille bâtisse où j'ai dormi a tenu le coup. Elle est encore debout. J'ai récupéré un pull, une écharpe et mon imperméable car les nuages, comme si ça ne suffisait pas, ne présageaient rien de bon...

Suite demain. Il est 1h40 du mat' et je suis épuisée.

samedi 19 février 2011

Mon Festival des fleurs


Le festival des fleurs se déroule en ce moment à Christchurch. Bon je vous rassure, en bonne nantaise que je suis, on est à des années lumière des floralies et je ne vais pas payer $10 pour aller voir un tapis de fleurs dans l'allée centrale de l'église même si ce dit tapis paraît très joli.
Alors histoire de fêter dignement la fête des fleurs s'il doit y en avoir une, j'ai fait une petite séance photo de quelques tops modèles aux jardins botaniques.
Je n'avais d'ailleurs jamais remarqué que le dahlia était callipyge.

mercredi 16 février 2011

Abel Tasman National Park


Cette fois sur les sillages des pagaies de ma sœur Anne-Sophie et de son chéri Stéphane, je suis allée faire du kayak sur les eaux du Parc National Abel Tasman, au nord de l'île du Sud.
L'endroit est, on peut le dire, assez paradisiaque. L'eau est splendide, les plages accessibles uniquement par la mer, la végétation du parc est luxuriante. Bref, une nouvelle perle du Pacifique, ou plutôt de la "Tasman sea".

Figurez-vous qu'on y rencontre aussi des otaries qui se dorent la pilule sur les rochers... Trop dur la vie d'une otarie à Abel Tasman...

vendredi 11 février 2011

Franz Josef Glacier

Sur les pas de Titi et Laeti, je suis allée marcher sur la glace du Franz Josef Glacier.
La glace prend des formes magiques et des nuances de bleu impressionnantes. Crampons au pieds, j'ai descendu des crevasses de glace et longé le glacier à sa base. Le paysage est magnifique. L'expérience est inédite et extra-ordinaire, du moins pour moi qui n'habite pas dans les montagnes et qui ne voit de la glace que sous forme de glaçons dans son verre l'été !


De retour dans le village, l'achat de cette activité donne accès gratuitement aux "hot pools" où Nico m'a rejoint. Rien de tel qu'un bain chaud après la glace ! Trois piscines de 36, 38 et 40°C aux formes arrondies et entourées de végétation. La petite pluie fine de la journée a fait ressortir ces odeurs délicieuses de forêt humide. C'était divin.

dimanche 6 février 2011

Queenstown

Le soleil est revenu pour notre premier jour à Queenstown, la capitale des sports de nature.
Installation dans une auberge pour 3 nuits dont voici la vue :
Visite des jardins botaniques où l'on pratique :
Le "bowling", une variante de notre pétanque, très pratiqué en Australie aussi :
Et apparemment ... le disc golf !!
Malheureusement, je n'ai pas vu de démonstration... Pratiquer le disc golf dans des jardins botaniques, c'est la classe !
Bertrand, je ne peux m'empêcher de te dire qu'un disque "designed and produced in New Zealand" est déjà dans mon sac pour toi. Tu veux que je te l'envoie tout de suite pour le tester ? C'est un "petite distance", tu veux un "longue distance" aussi ? Ya une couleur que t'as pas ? Qui se voit mieux sur la pelouse ? Passe commande. Je pars demain mais je suis sûre de revenir.